Les 10 besoins les plus courants dans un couple

L’analyse des besoins dans un couple est magnifique. Cela va de la satisfaction matérielle du besoin d’ordre à la quête de sens avec la spiritualité, le bonheur de vivre une relation extraordinaire qui finira un jour. Voici les 10 besoins les plus importants dans un couple.

Les besoins systémiques de base sont l’échange systémique et l’équilibre entre donner et recevoir. Un autre besoin important est le respect mutuel. Enfin, un besoin d’honorer son sexe, virilité ou féminité, d’être accepté comme homme ou comme femme est primordial. Les demandes répétées de douceur d’une femme à un homme ou d’action d’un homme vers une femme ont de fortes chances d’être contreproductives. Mesdames, acceptez que votre mari soit « carré et structuré » et messieurs, acceptez que votre femme soit « ronde et non structurée ».

Déclinons quelques besoins essentiels dans un couple :

Paix et tranquillité, résolution des conflits et clarté de l’objectif

Comment rester connecté sans se sentir tranquille et en paix ? Impossible. Privilégiez votre paix intérieure. Si vous ne vous sentez pas en paix avec certains comportements de votre conjoint, faites preuve d’honnêteté même si cela vous dérange. « Quand tu roules à plus de 50 km/heure en ville, je ne me sens pas en sécurité et en paix » « Quand tu fais des remarques sur ma conduite à autrui, je ne me sens pas en paix », « quand tu parles de ton travail en critiquant tes collègues, je ne me sens pas en paix ». « Quand tu as bu 3 verres de vin, je ne me sens pas en paix » « Quand je sors plus de 3 fois par semaine, je ne me sens pas en paix ».

La résolution des conflits de couple participe à ce besoin de paix. Et il est important d’avoir la clarté de l’objectif en tête. Êtes-vous en conflit pour le plaisir, pour apaiser une tension interne, pour vous sentir en vie ? Êtes-vous OK pour trouver une solution… et l’appliquer ?

Autonomie ou liberté

Autonomie. Autonome est emprunté au grec autonomos, qui est régi par ses propres lois. Autonomie a ensuite pris le sens de liberté, d’indépendance. Ce besoin est essentiel chez tout être, il conditionne les autres.

Équilibre et échange

Ce besoin préserve le capital d’amour de base du couple. Il est indispensable et son application varie selon les couples. Cette question survient souvent dans le partage des tâches. Qui travaille ? Qui s’occupe des enfants ? Du dîner, de la vaisselle, du jardin ? Ce compte d’apothicaire est le garant de votre santé familiale.

Que comptez-vous dans l’échange ? L’argent ? Le temps passé au service de l’autre ou de la communauté ? Si l’un donne plus que l’autre, ce dernier risque de partir… Si vous avez l’impression de donner « trop », donnez moins et observez la réaction de votre partenaire. Demande-t-il ou se met-il en colère ? Dans le dernier cas, la relation n’est pas équilibrée et ne pourra durer.

Valoriser virilité et féminité

Ce besoin, que vous ne trouverez nulle part ailleurs, est apparu lors de communication de couple. L’homme a envie que sa virilité soit valorisée, de se sentir protecteur et respecté. De même, la femme a besoin que sa féminité soit honorée. Cela passe, par l’acceptation des beaux-parents et la reconnaissance que le système actuel a la préséance sur ceux d’origine. Il arrive trop souvent que la femme veuille changer l’homme qui n’a pas envie et que l’homme veuille que sa femme ne change pas, ce qu’elle ne fait pas…

La femme peut avantageusement utiliser sa douceur féminine au lieu de la chercher chez l’homme. Elle peut, par exemple, toucher son conjoint en colère et lui dire « Mon chéri, tu es vraiment en colère ? » ou se laisser aller à son instinct maternel « Cela te ferait plaisir que je te serre dans mes bras ? » pour rassurer un conjoint qui ne se sent plus en sécurité.

Affection et sécurité émotionnelle

« Je reste, même si tu es triste ou en colère » est la parole essentielle du couple. Vouloir rester libre et être en couple est incompatible. Voici ce que dit B. Hellinger du mariage :

Se marier signifie se séparer de son enfance. Une relation de couple sans mariage est une continuation de sa jeunesse. Quand un couple vit longtemps et ne se marie pas, chacun dit à l’autre : je cherche quelque chose de mieux. C’est une blessure permanente.

C’est pourquoi la sécurité affective est importante. Pouvoir être soi dans l’échange sans avoir peur des réactions ou de la fuite de l’autre. « Nous le portons ensemble » est une phrase clé d’un couple qui s’assume.

Contribuer au bien-être de son conjoint et autonomie

Un homme fort prend soin de sa femme… si elle en a envie. La relation est une relation adulte qui se passe de la transmission de pensée. Il est préférable de demander avant de rendre service et même d’offrir des cadeaux. Si votre conjoint refuse le cadeau que vous voulez lui faire, il montre son besoin d’autonomie. Respectez-le.

Communication et respect mutuel

Quand le couple va mal, c’est d’abord un problème de communication. La cause peut être systémique, mais la communication permet la connexion, le contact entre êtres humains, responsables de leurs propres émotions et de leur demande. Faire préciser ce que chacun pense de la communication. Est-ce de l’empathie ? Est-ce de parler des enfants ou des vacances ? Est-ce de passer un moment ensemble sans se parler ? De ressentir un contact d’âme à âme. Je pense que la parole est préférable.

Le respect mutuel entraîne la reformulation des besoins de l’autre. Je vois que tu existes et j’en tiens compte.

Célébration de la vie, sens ou spiritualité

Comment cheminer ensemble, vivre des projets communs ? Cette question est souvent soulevée par les 2 membres du couple, en attente d’avoir une vie commune plus intense. Cela passe par la communication, par se connecter à ce qui est vivant en chacun. L’amour du 2e regard est l’amour de ce qui conduit son conjoint. Si l’un des deux est passionné par la musique, le théâtre, les voyages… l’aimer signifie aussi aimer sa passion et son chemin. Si c’est trop difficile pour vous, envisager la séparation. Cela devient obligatoire quand la passion est destructrice, à moins que ne vouliez voir sa mort et jouer à Roméo et Juliette. Vous pouvez aimer quelqu’un mais ne pas aimer qu’il fume, qu’il boive, se drogue ou fasse une tentative de suicide.

L’amour de la vie est primordial. Sentez si votre partenaire a envie de vivre ou de mourir. Vous pouvez le noter par la fréquence de ses négations, de ses « non » ou de ses « oui, mais ». Vous pouvez lui faire remarquer ou lui poser une question négative « tu n’as pas envie de vivre ? »

Sinon, prenez toute occasion de célébrer la vie et le courage que vous avez de vivre ensemble.

Ordre et sécurité

Ce thème revient régulièrement dans la vie familiale. Qui a la notion d’ordre la plus sensible ? « Je ne supporte pas que ses ou mes chaussettes soient sur le tapis, que la lunette des toilettes soit levée, des tâches de la baignoire… ». Celui qui est dérangé par le « désordre » est responsable de sa réaction. Il est donc responsable de son besoin, même s’il est dérangé par le « désordre » d’autrui. Il lui incombe d’aider son conjoint à remplir son besoin.

Authenticité et spontanéité

Être authentique signifie pouvoir dire ce qui est vivant en soi en toute sécurité. Si quelqu’un vous demande « ça va ? » osez-vous répondre « Je suis perdu et j’aimerais de l’empathie » ? Osez dire ce qui est vivant en soi.

Distinguez « authenticité personnelle » et « spontanéité ». C’est souvent ce que rétorque une personne à qui vous demandez de réfléchir avant de parler, de trouver des noms d’oiseaux malveillants qui vous concernent « tu es calculateur, pervers, peu généreux… » Indiquez-lui le niveau de votre vase et le moment où une goutte supplémentaire fait verser des larmes. Si la personne persiste car elle ne s’en aperçoit pas, perdue dans ses pensées internes blâmant et jugeant autrui, indiquez-lui votre niveau. « Quand tu me dis que je suis un imbécile, je suis triste car j’aimerais être en paix et vivre dans une ambiance de respect mutuel ». Si la personne vous aime, elle fera un geste en compensation, écrire une lettre d’amour par exemple. Sinon, respectez-vous en vous retirant de la conversation.

34 réflexions au sujet de « Les 10 besoins les plus courants dans un couple »

  1. Merci pour votre texte intéressant et je voudrais apporter quelque chose de plus. Le besoin est la plus grande illusion de l’amour dans un couple et il nous apporte que des inquiétudes et des craintes. Comment pouvons-nous avoir une vie passionnante et joyeuse dans nos relations de couple, quand nous croyons que l’autre doit nous rendre heureux ?

    Lorsque nous sommes heureux à cause de l’autre, n’avons-nous pas à cet instant, une étrange sensation de perdre ce qui apporte ce bonheur ? N’est-il pas vrai, que de nombreuses inquiétudes naissent avant qu’elles se produisent dans notre réalité ? Est-ce que dépendre de quelqu’un est la façon la plus rapide de tuer l’amour dans un couple ?

    Ainsi, si vous observez sans jugement, que le besoin est la plus grande illusion à votre sujet, malgré le fait que la plupart des couples amoureux vivent de cette façon, alors vous comprenez pourquoi les gens n’ont pas de passion dans leur relation de couple !

    • Claude, j’ai l’impression qu’il y a polysémie sur le mot « besoin ». « Besoin » est pris ici au sens de la CNV, genre besoin universel tel que « échange », « plaisir physique », etc. et non dans le sens « j’ai besoin de toi ». Il est inhérent à chacun. Nous ne sommes pas « heureux à cause de l’autre », mais heureux car un de nos besoins fondamentaux est rempli.

  2. Article très complet sur les différents besoins fondamentaux du couple.

    Personnellement, j’accorde une importance particulière au besoin émotionnel au sein de la relation.

    J’ai connu de véritables galères dans mon couple notamment à cause du fait que nous rations une quantité astronomique de connexion émotionnelle ma chérie et moi.

    Maintenant que notre réservoir affectif est plein, nous pouvons poursuivre notre épanouissement amoureux !

    Au plaisir.
    Morgan

  3. Hello 🙂

    Par besoin émotionnel j’entends le besoin affectif que nous devons combler pour s’épanouir. Nous sommes programmés pour aimer et être aimé.

    Par connexion émotionnelle, j’entends le lien émotionnel qui se crée entre deux personnes lors d’un moment de qualité (conversation profonde par exemple). Effectivement, l’empathie est une compétence clé pour enrichir ce lien émotionnel.

    Je découvrir le site aujourd’hui, je vais continuer à parcourir d’autres articles. Le contenu a l’air très riche.

    Au plaisir d’échanger ensemble.
    Morgan

        • Oui, le voici. C’est une médiation où des besoins se retrouvent plus souvent que d’autres (virilité et féminité, empathie, sécurité émotionnelle, équilibre..).

          • Oui merci 🙂

            Je partage complètement votre avis, un couple rayonnant c’est un couple où les deux partenaires ont su combler leurs besoins respectifs !

            La CNV aide beaucoup pour atteindre cet objectif. Malgré tout, je pense qu’il est difficile pour les partenaires d’user de la CNV lorsqu’ils se retrouvent submergés de colère face à face. À moindre d’être un « moine bouddhiste », les personnes rencontrent beaucoup de difficulté à appliquer ces méthodes de communication lorsqu’un conflit éclate.

            Il y a d’autres leviers et d’autres mécanisme à prendre en considération pour sauver une relation au bord du gouffre et aider les partenaires à s’épanouir ensemble.

            Au plaisir d’échanger avec vous.
            Morgan

          • Entièrement d’accord. Quand on est « submergé » difficile d’appliquer la CNV sauf de se l’appliquer pour soi. Retrouver sa paix avant d’être empathique avec l’autre. C’est pour cela qu’il faut s’entraîner. A mon avis, ce n’est pas une question de religion, mais une question d’apprentissage.

          • Bonjour Michel,

            j’aimerais pouvoir échanger avec vous par email. Je m’appelle Morgan et je suis l’auteur du blog vivre-en-couple.fr

            J’ai à coeur d’aider les personnes qui me suivent à créer une nouvelle dynamique positive dans leur relation et établie une base saine sur du long terme. Je me base beaucoup sur les travaux réalisés par le professeur John Gottman.

            J’aime beaucoup votre approche sur la CNV et pense que c’est un outil très puissant pour aider un couple à prospérer en amour.

            Je me pose des questions sur l’empathie et notamment comment développer son empathie dans une relation interpersonnelle.

            Êtes-vous intéressé pour échanger avec moi sur ce sujet ?

            Au plaisir.
            Morgan

  4. Bonjour, le texte du blog me semble constructif, cependant je ne comprends pas pourquoi le mariage semble être le garant de la solidité et de la confiance du couple.
    Ne peut on pas aimer et vivre sereinement ses engagements sans ce pacte social ? Personnellement nous y arrivons très bien.
    Cordialement HC

    • Bert Hellinger est un ancien missionnaire. A mon avis, c’est l’engagement envers l’autre qui compte. J’ai vu le cas d’un homme qui ne voulait pas se marier alors que sa compagne voulait un engagement de sa part, ne se sentant pas légitime aux yeux de ses beaux-parents. Ils n’ont pas trouvé de solutions. Donnons libre court à l’imagination… Il y a dans ce pacte social et surtout juridique une reconnaissance de partage, au cas où l’un des deux meure.

  5. Bonjour
    J’adore votre article je vous félicite, ces différences entre les hommes et les femmes dans les besoins de couple m’intriguent beaucoup! Justement c’est un sujet qui me passionne énormément et j’en ai parlé dans une vidéo sur ma chaîne Youtube, ça sera bien évidemment un complément à ton article https://www.youtube.com/watch?v=BnmCinZvLBk

    Très bonne continuation!

    • J’ai regardé votre vidéo et j’ai quelques commentaires à faire. Le premier besoin indispensable est un besoin d’équilibre entre donner et recevoir. J’ai bien peur, que dans votre vidéo, vous recommandiez surtout à la femme de recevoir et que cela soit à sens unique.
      Pour moi, le besoin d’écoute n’existe pas. C’est surtout un besoin d’empathie. Il est aussi important de remplacer le respect par le respect mutuel, pour bien comprendre que l’équilibre doit être respecté par les deux membres du couple.
      « que ces pensées soient toujours prises en charge par son partenaire, toujours fidèle aux petites attentions, que son partenaire de vie prenne toujours soin d’elle » me paraît une demande d’absolu qui s’apparente plus à une demande d’un enfant vis-à-vis des parents qu’à une demande vis-à-vis d’un partenaire adulte.
      Quand vous dites que c’est à l’homme de prendre conscience de la psychologie féminine, c’est comme si vous supposiez que la femme n’est pas capable de comprendre son besoin et d’exprimer une demande concrète.
      comment c’est pour vous quand je vous dis ça ?

  6. Bonjours !! Merci pour l’article. Je ressens quand même le besoin de partager mon point de vue 🙂
    J’étudie la CNV depuis 1ans et demi, et je suis intrigué de trouver un autre point de vue a ce sujet.

    Précisément sur la citation de B. Hellinger du mariage.

    « Se marier signifie se séparer de son enfance. Une relation de couple sans mariage est une continuation de sa jeunesse. Quand un couple vit longtemps et ne se marie pas, chacun dit à l’autre : je cherche quelque chose de mieux. C’est une blessure permanente. »

    A mes yeux bien sur et après 14 ans de vie commune, c’est plus l’origine du mariage qui me turlupine…que ce soit un dieux, un maire, ou autre pourquoi avoir besoin d’eux, d’une étiquette d’un status…Ca reste une tradition étrange a mes yeux… j’ai besoin d’indépendance profonde je me dis. Je n’ai pas étudier les origine du mariage et je dois avoué ne pas en ressentir le besoin.

    Ma vision de la vie justement est ( cela reste des mots) : « SOIS UN ENFANT TOUT LES JOURS »…et depuis quelques année j’y rajoute: et en même temps observe le chemin de tes pensée, et de tes émotion en temps réel et accueil la vie en toi.

    Voila merci d’avoir lu, je serais toujours heureux de causer sur ces sujet 🙂
    (dsl pour l’orthographe)

    Bonne journée !! Pascal.

    • Merci pour la citation de Bert. Je tempèrerais son propos par « une relation de couple sans enfant ». L’importance est le lien accordé à l’autre personne et son implication dans ce lien, dans l’échange et dans des projets communs. Il dit que l’on ne peut être libre car on est lié à l’autre personne. J’y crois profondément. Peu importe le mariage, l’important est la « stabilité émotionnelle » du couple, qu’il ne soit pas remis en question à tout moment.
      « Sois un enfant tous les jours » ne me suffit pas. Savoure la vie tous les jours est ok pour moi en rajoutant « que veux tu faire avant de mourir ? » Ainsi, l’on sait que nous mourrons un jour et cela donne du piment et des projets à notre vie sur terre. A vouloir rester enfant, on peut se croire immortel…

  7. mon parcour est rapide les hommes ne sont pas doux pas tendre pas affectueux pas attentionner pas demonstratif et encore moins romantique et sentimental ils le sont plus avec les femmes d ailleurs et leurs potes voila mon sentiment actuel des choses apres avoir eu l experience de 40 ans merci de me repondre

    • Natylia, vous êtes sur un site de communication bienveillante. Cela vous concerne et concerne aussi les hommes.L’important est d’aller dans les faits et non les jugements. Le plus simple serait que vous exprimiez vos besoins de douceur, de tendresse, d’affection… avec simplicité.

    • C’est là tout l’intérêt de faire appel à quelqu’un qui a de l’expérience ! Je pars des « points de frictions » (l’observation) et cherche le ou les besoins directement. Je ne m’attarde pas sur le sentiment qui n’a pas beaucoup d’intérêt, sinon celui de revenir au temps présent. Sinon, j’ose aborder le sujet des besoins non révélés par ces points de friction : la sécurité émotionnelle (parler de la relation), l’équilibre entre donner et recevoir. L’empathie est l’un des premiers besoins soulevés…

  8. Bonjour,

    avec ma copine, je reçois souvent la reproche de ne pas assez être attentif à ses besoins, ni même dans une ecoute active car je suis egoiste/auto centré/narcissique et ramène presque chaque sujet à moi.
    Ce que je reconnais…

    Je voudrais faire en sorte de devenir plus attentif à ses besoins, on communique bcp mais quand elle me dit qu elle veut qqchose, je propose qqchose d autre ou en lien avec ses besoins et les miens pour mettre tout le monde d accord.

    Je pense y arriver, mais elle est de nature conciliante et elle a une intelligence émotionnelle énorme comparé à moi qui ne comprends tout simplement pas… in fine, je pense trouver une solution mais en fait, ce n en est pas une car ma copine est juste bcp trop conciliante et attend de moi que je décèle ce qu elle exprime comme un besoin à respecter à la lettre. Cependant, elle reste super cool et relax même quand je ne pense trouver une solution. Je voudrais qu elle exprime ses positions de manière plus ferme car sinon j ai un peu tendance à passer en force, à imposer ma decision SANS POUR AUTANT AVOIR L IMPRESSION de l imposer, tellement elle est conciliante !

    Seulement après, elle arrive à bout, elle ne va pas bien et c est la dispute. Justement dû au manque d equilibre concernant ces besoins…

    Que puis je changer chez moi ?

    • « Avec ma copine, je reçois souvent le reproche de ne pas assez être attentif à ses besoins ». C’est normal si elle ne vous fait pas de demande. Il importe que la demande soit claire, positive et faisable.
      « Je suis egoiste/auto centré/narcissique et ramène presque chaque sujet à moi ». En communication bienveillante, pas de jugement sur soi.
      « Quand elle me dit qu elle veut qqchose, je propose qqchose d autre ou en lien avec ses besoins et les miens pour mettre tout le monde d accord ». D’abord reformuler les besoins de chacun avant de chercher des solutions.
      « Ma copine attend de moi que je décèle ce qu’elle exprime comme un besoin à respecter à la lettre ». Aie, aie, aie. Elle vous prend pour un parent et sa demande semble être une exigence.
      « J’ai un peu tendance à passer en force, à imposer ma decision SANS POUR AUTANT AVOIR L IMPRESSION de l imposer, tellement elle est conciliante ! » Dites-lui qu’elle est libre de refuser votre proposition.
      « Que puis je changer chez moi ? » Rien, c’est seulement une question de méthode. D’abord reformuler les besoins, ensuite chercher des solutions qui conviennent aux deux.

  9. Cet article est très apprécié. Se demander à 63 ans quels seraient mes besoins légitimes dans ma relation et ne pas être capable de les nommer c’ est souffrant. Mon expérience : exprimer un manque …. Avoir le sentiment , par la reaction ou la non reaction de mon partenaire, que je fais du chichi ou des histoires avec rien.

  10. J’ai l’impression qu’en exprimant mes besoins, même en parlant au Je, je fais du drama pour rien, d’être trop exigente, d’être dépendante. Bref, je ne sais pas comment formuler une demande sans avoir cette sensation de « honte ».

    • L’exigence se voit si la personne dit non… Vous pouvez émettre votre demande et ajouter « et si tu ne réponds pas à ma demande, c’est ok pour moi. Sens toi libre d’y répondre ou non ».

  11. Bonjour, j’aurai bien aimé donner mon avis en toute franchise, j’ai été heurtée de lire:
    « L’homme a envie que sa virilité soit valorisée, de se sentir protecteur et respecté. De même, la femme a besoin que sa féminité soit honorée. » ou encore
    « La femme peut avantageusement utiliser sa douceur féminine au lieu de la chercher chez l’homme. Elle peut, par exemple, toucher son conjoint en colère et lui dire « Mon chéri, tu es vraiment en colère ? » ou se laisser aller à son instinct maternel « Cela te ferait plaisir que je te serre dans mes bras ? » pour rassurer un conjoint qui ne se sent plus en sécurité. »

    –> Malgré du contenu intéressant sur certains aspects, cela doit parler bien plus à des configurations de couple qui sont nés après guerre que de couple des années 90 à nos jours.
    En effet,penser aujourd’hui: « la femme a un instinct maternel et le besoin de prendre soin » et l’homme a besoin d’écoute et d’une sorte d’épouse-mère, c’est enfermant, cela amène d’une part des femmes à mettre de côté des besoins fondamentaux pour s’occuper prioritairement de ceux de son conjoint, et d’une autre part de considérer que l’homme est plus légitime de vider son sac car il a une psy, une mère comme épouse prête à être cette femme docile qu’on attend qu’elle soit. De même, cela empêche certains hommes de penser qu’ils pourraient communiquer leur douceur, leur tendresse, faire preuve d’écoute,… Je comprend qu’on ait pas les mêmes besoins au même moment et qu’on ne les priorise pas de la même manière d’un être humain à un autre, chaque individu est unique, tout en ayant tous les mêmes besoins fondamentaux. Par contre, en quoi avons-nous des besoins fondamentaux différents entre hommes et femmes?
    Ces discours sont naturalisants, figés. Ignorant que nous sommes des êtres sociaux en construction, en évolution.
    Par contre, je reconnais qu’ils ont été écrits à une autre époque, donc un autre contexte.
    C’est clair qu’on ne change pas le passé, ces écrits sont à remettre dans leur contexte social où la place de chaque individu était régie davantage par l’héritage judéo-chrétien et tout ça pour dire que le travail de Bert Hellinger est d’une autre époque. Il a laissé sur son chemin, et ça c’est super, plein de nouvelles et de nouveaux praticiennes et praticiens en constellation systémique qui font évoluer ses travaux à mesure que notre société évolue. Je dirai donc, qu’actualiser ce site pourrait aider bien d’autres personnes pour trouver des informations pertinentes pour aborder la communication dans leur couple aujourd’hui.
    Bien à vous,
    S

    • Ce site est un site de communication bienveillante où chacun est responsable de ses émotions. Quand vous écrivez « j’ai été heurtée de lire », vous faites porter la responsabilité de votre état sur des « discours naturalisants figés ». J’ai l’impression que vous faites appel à votre bonne conscience pour satisfaire un besoin d’appartenance à un groupe que j’ignore. Me demander en conclusion « d’actualiser ce site » sans me proposer de texte précis ne remplit pas mon besoin de clarté. J’aurais aimé plus de suggestions et moins de jugements.

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